GENEVE (lu sur un blog)

Sujet: GENEVE (lu sur un blog) 06.11.07 3:48

Il l'a annoncé il y a quelques mois, ce sera sa dernière tournée car il veut se tourner vers le cinéma et le théâtre. Pour le plaisir de ses fans et ses afficionados, il faut espérer qu'il revienne sur sa décision... et si ce n'est pas le cas, alors nous avons vu ce samedi à l'Arena un magistral adieu à la scène !

Michel Sardou, c'est 100 millions d'albums vendus, 40 ans de carrière, des tubes incontournables, une voix reconnaissable entre toutes, et un public fidèle depuis tout ce temps.
A 20h10, c'est devant un rideau noir fermé que les premières notes de "Allons danser" retentissent. Le rideau s'entrouvre et un Michel Sardou superbement et sobrement habillé tout de noir avec juste une pochette mauve démarre un concert qui s'avèrera mémorable. Immédiatement, nous constatons une voix parfaite et puissante... et le souffle coupé nous découvrons un décor gigantesque, faits de pans inclinés, d'escaliers, et un jeu de lumières sublime... et les musiciens sont au nombre de neuf (deux guitaristes, une basse, un pianiste, un batteur, quatre cordes)... là nous partons pour un voyage musical dont nous ne reviendrons pas indemnes. Déjà par l'interprétation de titres rarement entendus comme "La vieille" - juste au piano et au violon - "Parce que c'était lui, parce que c'était moi" et la sublime chanson "1965".
Autant dire que le nouveau double-album "Hors format" sorti en novembre dernier sera mis en avant, avec neuf titres interprétés. Le sommet du concert restera ce moment intime que Michel Sardou nous accordera pendant presque une demi-heure : uniquement une lumière sur l'artiste : "Je suis sûr que vous êtes tous venus pour entendre votre chanson, moi-même quand je vais voir des copains en concert, j'ai aussi envie d'entendre ma chanson..." - et il égrènera, a capella, interprété par le public en choeur, de nombreux succès, chronologiquement, en parlant de sa vie avec beaucoup d'humour et de dérision. Quel plaisir que d'entonner avec lui des titres comme "Et mourir de plaisir", "Je veux l'épouser pour un soir", "Dix ans plus tôt", "La maladie d'amour", "Le rire du sergent", "Les ricains"... que du bonheur !
Ses parents seront, comme souvent dans ses tournées, mis en avant avec de nombreux hommages en chanson, "Aujourd'hui peut être" et "Maman" le fameux sketch avec la voix de sa géniale maman Jackie Sardou. Et côté titres récents, on aura droit à "Loin", "Je n'oublie pas", "Espérer" et du dernier disque, "La dernière danse", puis pour clôturer un concert riche en émotions, un piano à queue fait son apparition au centre de la scène, voilà Michel qui s'assied et nous interprète "Cette chanson n'en est pas une", avant de prendre congé des spectateurs de l'Arena, tous enchantés.
Michel Sardou nous a offert un moment unique, mêlé de douceur, de rythme, d'émotions et de rires, grâce non seulement à son talent de comédien et d'artiste avec un grand A, mais aussi grâce à ses musiciens, tous excellents. Merci ! Tout simplement merci !

Sacha

Sujet: Re: GENEVE (lu sur un blog) 06.11.07 3:49

3 Novembre 2007

C'est la septième fois que j'ai le plaisir de voir l'un de mes artistes de prédilection en concert. Michel Sardou, c'est ma maman qui m'a passé le virus, comme d'ailleurs Serge Lama, Claude François notamment. Là, ce samedi 3 novembre à l'Arena, ce sera une soirée dont nous nous souviendrons, avec mon ami Jean... Magistral ! Il n'y a pas d'autre mot !

***

Jean et moi nous arrivons à 19h30 à l'Arena, après avoir pris un repas à la "Marmite" dans le hall de la gare de Genève Aéroport. Je me suis dirigé vers le merchandising et j'ai acheté le programme du spectacle. Puis, nous nous sommes dirigés vers nos places, au cinquième rang au centre, donc superbement placés. Première surprise, il y a un rideau noir fermé devant la scène. Je n'avais jamais vu cela à l'Arena précédemment, ce qui nous donne comme sentiment l'intérêt de la surprise que nous allons découvrir lorsque ledit rideau s'ouvrira... et en effet, ce sera une surprise !

A 20h10, la salle s'éteint d'un coup et nous entendons les premières mesures de "Allons danser" pendant que le rideau s'ouvre. Michel Sardou apparaît, habillé de noir avec juste une touche de couleur, sa pochette mauve. Dès le début nous nous sommes soufflés par le décor gigantesque, des pans inclinés, des escaliers, et des lumières superbes. Côté musiciens, est-ce le fait que l'artiste a annoncé que ce serait sa dernière tournée, mais il a mis le paquet : deux guitaristes, un bassiste, un pianiste, un batteur, deux violonistes, une altiste et une violoncelliste. Et enfin, quatre choristes. Et un point qui nous ravit dès le début, c'est la voix de Michel... parfaite en tous points : puissante, juste et avec ce vibrato que nous connaissons.

Le rythme s'accélère avec "Du plaisir" qu'il nous assène appuyé par ses guitaristes qui s'en donneront à coeur joie à travers ce concert. "Concorde" suit, extrait du dernier double album "Hors format" sorti l'an dernier, et toujours du même disque, "Les jours avec et les jours sans". Un bond dans le temps pour nous retrouver avec "J'accuse", et un bel hommage touchant à son père quand Michel nous interprète "Les yeux de mon père".

Ce qui suit ravira beaucoup de monde, moi en premier, car entendre des anciens titres dépoussiérés et revisités avec une nouvelle orchestration est un plaisir. C'est le cas avec "Je ne suis pas mort je dors", et le premier sommet de ce concert est une version bouleversante, simplement accompagnée d'un piano et d'un violon, de "La vieille". Et que dire de l'exhumation du "Surveillant général" et de "Parce que c'était lui, parce que c'était moi" qui sont si rares en live. Et enfin, merveilleuse interprétation de "1965", un titre écrit il y a plus de vingt ans et qui égrène les souvenirs de la première partie de la carrière du chanteur.

Là, nous partons pour un voyage musical d'une demi-heure avec non pas seulement le chanteur Michel Sardou, mais le conteur, l'amuseur, le caustique. Les musiciens se sont assis, une seule lumière sur le chanteur : "Je sais que vous êtes tous venus pour entendre votre chanson. Si, si, j'en suis sûr. Moi aussi quand je vais voir des copains en concert, j'ai envie d'entendre ma chanson". Il égrènera aussi sa timidité : "Je suis très timide, vous ne vous rendez pas compte. Et il n'y a plus de femmes qui se jettent à mon cou, je n'en ai jamais trouvé allongée devant mes roues de voiture quand je sors d'un concert !" Et côté politique, il revendiquera son goût pour être de droite, mais cela vient de son père qui se levait pour écouter le Général de Gaulle. A travers ces anecdotes, il chantonnera a capella de nombreux titres, que le public reprendra de façon instantanée, digne d'une chorale. Et nous chanterons tous "La maladie d'amour", "Et mourir de plaisir", "Femmes des années 80", "Je veux l'épouser pour un soir", "Je vais t'aimer", "Dix ans plus tôt", "Le France", "Le rire du sergent", "Les Ricains", "Musulmanes", "En chantant", "Je vole" et, cette fois en intégralité, "Les lacs du Connemara". Ce moment unique nous a permis de retrouver un Michel Sardou rieur, blagueur et, malgré les plusieurs milliers de spectateurs, nous avions réellement l'impression qu'il était dans notre salon.

Double hommage à ses parents ensuite, avec "Aujourd'hui peut être" et l'hilarant sketch "Maman" dans une nouvelle version qui nous arrachera des larmes de rire à Jean et à moi. La dernière partie de ce concert mémorable sera entièrement consacré aux nouveaux titres tirés des deux derniers albums. D'abord l'épique "L'évangile selon Robert", puis "Je n'oublie pas" ensuite "On est planté". La présentation des musiciens sera faite sur les premiers accords d'une chanson qui fut co-écrite par Davy Sardou, l'un de ses deux fils, "Espérer". Puis, le fantastique "Loin", que tout le monde reprendra.

Les trois derniers morceaux du concert seront tirés du dernier album "Hors format" et tout le public sera debout jusqu'à la fin. "Valentine Day", "La dernière danse" et enfin, alors que les musiciens nous saluent, soudain la scène se met à tourner... et nous découvrons un piano à queue. Michel Sardou revient et s'installe au piano... pour un moment d'une grande émotion qui clôturera ce spectacle, "Cette chanson n'en est pas une".

***

Voilà plus de vingt ans que j'adore ce chanteur et après six concerts auxquels j'ai assisté, celui-ci sera au-dessus de tous les autres ! Magistral comme jamais, Michel Sardou a donné le meilleur de lui même en revisitant son répertoire de façon originale et personnalisée. Merci et chapeau l'artiste !
SACHA

Sujet: Re: GENEVE (lu sur un blog) 06.11.07 10:18

Merci Mini !

Sujet: Re: GENEVE (lu sur un blog) 06.11.07 11:27

20h10, il vient d’entrer en scène, dans son costume de scène tout noir : parfait.
Il n’a rien à envier aux nouveaux talents d’aujourd’hui, avec ses cheveux blancs.
Toujours aussi magnifique, souverain, les présentations sont déjà depuis longtemps faites.
Pas besoin de saluer, la musique démarre, rideau, suspendus à ses lèvres, on attend.

Il commence sa chanson, et j’reconnais l’intro.
C’est notre première leçon : pour durer quarante ans, il faut aimer son public, et ne jamais perdre son âme.
Pour sa première rengaine, il nous invite à danser sur l’hôtel du chacun pour soi, il invoque la bêtise faite religion avec ses durs mots.
Il s’arrête, Silence. La vieille. Immense émotion, le délire est intérieur et il conduit aux larmes.

Il enchaine à plaisir les titres qui "font la Chanson française", l’image confine à l’impressionnant : assis sur sa chaise, les bras croisés, il nous écoute chanter son œuvre.
Ses traits ont vieillis bien sur, sous son maquillage, mais quel talent, quel leçon, quel bonheur.
De gauche ou de droite, ceux que l’on mandate pour faire un papier, se sont trompés d’époque en croyant le mettre à la cave, maitre il à été, il est, et il sera encore, trêve de couleuvres.

Sa voix est toujours là, ses gestes précis et sans fioritures, comme d’habitude.
Sorti du calvaire, des années galères, il à su tirer parti des conseils de Monsieur Aznavour, qui après son premier concert en vedette américaine d’Enrico Macias en février 1970 à l’Olympia, lui envoie les coupures de presse de ses propres débuts, l’engageant ainsi à continuer malgré les journalistes et leur ingratitude.

Oui c’est bien la voix du public qui dit : qu’il à raison de continuer, quel talent, quelle leçon. Dans le meilleur comme le pire, nous avons toujours eu du plaisir, et en fin de compte, seul le public et ses émotions ont raison.

Gaëtan.

Sujet: Re: GENEVE (lu sur un blog) 06.11.07 16:00

Et bien

!!! J'aime beaucoup !

Gaëtan a beaucoup de talent et a très bien su exprimer son ressenti lors du concert ! GENEVE (lu sur un blog) 443787

à lui... et merci Mini de nous faire partager ceci ! Merci aussi à Sacha qui a formidablement bien écrit également ! Bref que du plaisir !!! Encore merci Mini ! GENEVE (lu sur un blog) 562838

Sujet: Re: GENEVE (lu sur un blog) 07.11.07 0:53

De biens sympathiques blogueurs, qui rendent hommage au talent scénique de Michel. Bravo à Sacha et Gaëtan !

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