17 mai, Journée mondiale contre l'homophobie
Elle sévit entre deux allées de casiers dans une école secondaire. À côté de la machine à cAfé au bureau. Au détour d'un coin de rue en plein centre-ville.
L'homophobie se manifeste de différentes façons, en divers contextes.
Aujourd'hui, 17 mai, est considéré Journée mondiale contre l'homophobie.
Cette journée du 17 mai coïncide avec la journée lors de laquelle l'assemblée générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a retiré l’homosexualité de sa liste des troubles mentaux. C'était en 1990.
La «Déclaration de Montréal», issue de la Conférence internationale sur les droits humains des communautés LGBT qui a eu lieu l'été dernier dans le cadre des 1ers Outgames, incluait notamment une recommandation appelant tous les pays du monde et les Nations Unies à déclarer le 17 mai de chaque année, Journée internationale contre l'homophobie.
Une affaire de jeunes?
On entend souvent parler de jeunes qui subissent les attaques homophobes -- physiques ou verbales -- de leurs camarades de classes. D'adultes qui doivent essuyer les quolibets dont ils sont la cible par leurs collègues de travail.
- Le nombre des agressions physiques signalées est en augmentation de 17 % par rapport à 2005. Cela correspond à 3 témoignages d'agressions physiques par semaine ;
- Un doublement du nombre de témoignages concernant les lieux publics (lieux de drague, rue, transports, etc.) et une forte augmentation (+ 44%) sur le voisinage ;
- Le milieu professionnel (16 % des témoignages) et la famille (11 % des témoignages) restent encore des lieux clés où sévit l'homophobie en France ;
- Une bonne nouvelle cependant : de plus en plus de victimes refusent de se taire et de subir sans réagir, en particulier les lesbiennes.
Devant l'augmentation de ces comportements et la jeunesse des agresseurs, lors d'attaques physiques, la demande principale de SOS homophobie demeure : « Aujourd'hui, la mise en place d'une politique de prévention à l'école est plus qu'urgente. Maintenant que la loi condamne l'homophobie, le système éducatif doit s'engager à faire de même. Les textes existent, il faut qu'ils soient enfin appliqués » expliquent Jacques Lizé et Anne Claret-Tournier, président et vice-présidente de SOS homophobie.