Michel Sardou investit le Zénith de Paris avant de sillonner la France
Michel Sardou a donné mercredi soir le premier de ses dix concerts prévus au Zénith de Paris, devant une salle comble d'environ 4.000 spectateurs, dans le cadre d'une tournée qui a débuté le 18 avril à Douai et se prolongera jusqu'à la fin de l'année.
Au milieu de ce nouveau spectacle de deux heures, le chanteur se livre à un intermède parlé pendant lequel il fait reprendre a capella par la foule ses anciens tubes, comme "La maladie d'amour", "Les Ricains" ou "Femmes des années 80".
Durant ce passage qui tient davantage du one man show que du concert de variété, Sardou prend manifestement du plaisir à cabotiner, à faire rire son public et à s'amuser avec son image de "chanteur de droite", comme il le dit lui-même.
"Il y a une chanson que j'ai faite avec Delanoë. Non, pas lui, le vrai: Pierre Delanoë", lance-t-il en jouant sur l'homonymie entre le fameux parolier mort en décembre et le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë. Tout acquis à sa cause, y compris du point de vue politique, le public s'esclaffe. Des "Michel président" montent de la foule, majoritairement composée de fans de sa génération.
Sardou rappelle aussi que certaines anciennes chansons engagées lui ont valu "des noms d'oiseau". "Il n'y a pas de second degré en chanson, tout le monde croit qu'on pense ce qu'on dit", affirme-t-il.
Il se livre à l'autodérision, notamment sur la soixantaine, qu'il a atteinte en janvier, et raille l'"exil" suisse de son ami Johnny Hallyday en se mettant dans sa peau: "Le Tyrol, je m'éclate! Je randonne en forêt, je skie, je suis très à l'aise dans mes culottes de peau et j'ai accroché des edelweiss à mes bretelles".
Outre ce passage parlé, il interprète avec ses musiciens certains de ses classiques, dont "Les lacs du Connemara" et de nouvelles chansons tirées de son dernier album, "Hors format", sorti en novembre.