Mini ADMINISTRATRICE
Nombre de messages : 7447 Age : 93 Localisation : La vallée des poupées Loisirs : MON SARDOU ET ENCORE DU MON SARDOU!!!! Date d'inscription : 14/01/2007
| Sujet: SACRE NOM DE DIEU !!!!! 02.07.08 16:41 | |
| "Sacré Nom de Dieu !" avec Jacques Weber au Théâtre de la Gaîté Montparnasse De Gustave et Eugène créé à Nice en 1996, pour assurer ensuite une longue résidence au Théâtre Hébertot, jusqu’à Sacré Nom de Dieu ! joué au Théâtre de la Gaîté Montparnasse en cet été 2008, se profile le même auteur Arnaud Bédouet qui, s’inspirant de la correspondance de Gustave Flaubert, donne à l’acteur Jacques Weber l’opportunité d’endosser l’esprit et la carcasse d’un personnage haut en couleur et fort en gueule.
S’offusquant du conformisme et du manque d’envergure de ses contemporains même célèbres, Gustave Flaubert y vitupère contre les institutions et à l’endroit de tout ce qui viendrait contrarier l’authenticité de la pensée.
Jacques Weber reprend à son compte ces colères sourdes et ces emportements en cascade de façon à son tour, à purger la société humaine de tous ses faux-semblants.
Cependant à douze ans d’intervalle, l’auteur renoue avec son texte initial pour en modifier la situation relationnelle en réintroduisant un partenaire dans le champ d’investigation.
En effet, si celui-ci s’appelait "Eugène" et avait le statut de jardinier à l’époque, l’interprétation de Jacques Weber l’avait alors constitué en interlocuteur fictif face auquel il pouvait extérioriser tous ses ressentiments.
Dans la version actualisée, il s’appelle désormais "Marie" et s’affiche en confidente (Magali Rosenzweig) de l’écrivain, effectivement présente à ses côtés de façon à arrondir les angles d’une rébellion souvent trop dévorante.
En confiant le passage de témoin à un jeune metteur en scène pour transformer un rôle miroir évoluant du "masculin virtuel" au "féminin tangible", l’auteur abandonne ses prérogatives de 96 afin que Loïc Corbery, par ailleurs pensionnaire déjà fort remarqué à la Comédie-Française, puisse en diriger une nouvelle création qu’il assume avec un goût fantasque pour la pénombre et des jeux de lumières irisées.
Ainsi, ces focalisations ponctuelles de luminosité vont-elles lui permettre de pénétrer au plus près de l’intimité du personnage de "Flaubert" pour tenter d’en appréhender l’universalité des flux de tourmente qu’une nuit de tempête et d’orage va catalyser et exacerber en éclairs de génie.
Aussi, c’est dans l’épaisseur du verbe que Jacques Weber pourra canaliser toute son énergie physique de manière à faire éclater les artifices des normes convenues.
Ce Sacré nom de Dieu ! va résonner aux oreilles comme un flot de jurons éructés par un improbable capitaine Haddock alors que les forces de la nature tenteraient de résister aux affects féminins du comédien valeureux renonçant à être seul en scène. de Arnaud Bédouet - mise en scène : Loïc Corbery - avec Jacques Weber & Magali Rosenzweig - Théâtre de la Gaîté Montparnasse |
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