Son rôle mythique est celui du conducteur de chars dans «Ben-Hur» (1959) de William Wyler. Crédits photo : AFP
L'acteur des «Dix Commandements» et de «Ben-Hur», également chantre du port d'armes aux Etats-Unis, s'est éteint à l'âge de 84 ans.Il restera à jamais le symbole d'une époque. «J'ai une tête qui appartient à un autre siècle», se plaisait-il à dire. Charlton Eston est mort samedi soir à son domicile de Beverly Hills, à Los Angeles, à l'âge de 84 ans. Il y a six ans, il avait révélé qu'il souffrait de la maladie d'Alzheimer.
Sa carrure athlétique, son visage carré, sa voix sonore et son charisme l'avaient imposé dans un cinéma avide de fresques historiques et religieuses. Il incarna ainsi au fil de sa carrière Buffalo Bill dans «Le Triomphe de Buffalo Bill» (1953), le général Andrew Jackson du «Général invincible» (1958) ou des «Boucaniers» (1958), mais obtint la consécration grâce au Moïse des «Dix Commandements» (1956) de Cecil B. DeMille. Son rôle mythique reste toutefois celui du conducteur de chars dans «Ben-Hur» (1959) de William Wyler. Le film remporta onze Oscars. (
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Il fut aussi le «Cid» pour Anthony Mann en 1961, saint Jean Baptiste dans «La plus grande Histoire jamais contée» (1964), Michel-Ange dans «L'Extase et l'agonie» (1965), Marc Antoine dans «Jules César» (1970) et «Antoine et Cléopâtre» (1971), Richelieu dans «Les trois Mousquetaires» (1973) ou Henri VIII dans «Le Prince et le pauvre» (1977).
ControverséLes grands films et grands succès jalonnent la carrière de l'acteur, qui partage l'affiche avec Ava Gardner et David Niven dans «Les Cinquante-cinq jours de Pékin» (1962), Roddy McDowall dans «La Planète des singes» (1969), Arnold Schwarzenegger et Jamie Lee Curtis dans «True Lies» (1993), Max von Sydow et Martin Landau dans «La plus grande Histoire jamais contée», Janet Leigh et Orson Welles dans «La Soif du mal» (1957)…
Mais son rôle le plus controversé fut celui de président de la NRA (National Rifle Association) de 1998 à 2003. Lors des conventions du puissant lobby, il montait sur le podium en brandissant une carabine antique à l'adresse des défenseurs d'un contrôle des armes à feu. Il lançait alors qu'ils ne pourraient lui prendre son arme qu'en la prenant «de ses mains froides et mortes» (
revivez la scène en regardant la vidéo). En 2003, le président George Bush le décora de la médaille présidentielle de la liberté, l'une des plus grandes décorations civiles des Etats-Unis.
l'une des dernières légendes d'Hollywood