Banderoles anti-ch'tis: trois gardes à vue et une perquisition chez les «Boulogne Boys» AFPTV ¦
PSG-Lens: la banderole de la honte Perquisitions au club de supporteurs du Paris-SG «Boulogne Boys», mise en examen de trois personnes placées en garde à vue et ouverture d’une information judiciaire par le procureur de Bobigny: l'enquête sur la banderole injurieuse déployée au Stade de France lors de la finale de la Coupe de la Ligue PSG-Lens s'est accélérée vendredi.
Mises en examenTrois supporteurs du PSG ont été mis en examen par le tribunal de grande instance de Bobigny, vendredi soir, pour «provocation à la haine ou à la violence lors d'une manifestation sportive» et placés sous contrôle judiciaire, selon l’AFP qui cite une source judiciaire.
Ils se sont également vu prescrire une «interdiction de fréquenter les stades» durant leur contrôle judiciaire et ont aussi l'interdiction de rencontrer les autres supporteurs, selon la même source.
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Parmi les trois hommes déférés vendredi après-midi devant le parquet de Bobigny, l'un reconnaît avoir participé au transport et au montage de la banderole (11 morceaux de 5 mètres ont été retrouvés au total dans la tribune Sud), et les deux autres ont reconnu avoir participé ou assisté à la confection puis au transport de la banderole. Le parquet suppose qu'il y a eu au moins onze porteurs.
Le plus âgé, 28 ans, a affirmé être «membre du bureau des Boulogne Boy», la plus grosse association de supporteurs du PSG, où il serait entré en 1999, selon ses déclarations, rapportées par le procureur. Les deux plus jeunes, âgés de 20 ans, ont assuré être des «indépendants», ces supporteurs non-encartés souvent considérés comme les plus violents et les plus incontrôlables, évoquant aussi des liens avec un autre groupe baptisé «Milice Paris».
L'un des trois suspects s'est présenté lui-même jeudi aux enquêteurs. Les deux autres ont été interpellés à leur domicile. «D'autres acteurs restent à identifier», a indiqué le procureur du tribunal de Bobigny, François Molins lors d'une conférence de presse.
Quelle responsabilité pour les «Boulogne Boys»?
Selon l'enquête de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), dépendant de la police judiciaire parisienne, les «Boulogne Boys», une des principales associations de supporters du PSG fondée en 1985,sont présumés «être en première ligne» dans cette affaire. Le procureur Molins a toutefois déclaré ce vendredi: «Pour que la responsabilité des Boulogne Boys soit engagée, il faudrait prouver la responsabilité de l’association dans la mise à disposition des locaux.»
Traces de peintureDes traces de peinture ont été retrouvées aux abords du local des «Boulogne Boys», selon le procureur, et un stadier entendu jeudi par la police aurait déclaré que la banderole a été confectionnée dans ce local.
Réactions indignées
Confiée à la BRDP, l'enquête s'est appuyée sur des témoignages, l'exploitation des images vidéo (du Stade et des chaînes de télévision) et les relevés d'empreintes digitales sur les morceaux de banderole récupérés dans les tribunes. Des tests ADN devaient également être pratiqués.