Sardou - Willem : le duel
Élodie BUTET
A ma droite, Michel Sardou,
costume noir, cheveux gris et mine
d'enterrement. A ma gauche,
Christophe Willem, chemise rayée,
petite cravate, gavroche et sourire
en bandoulière. Au centre, des fans,
venus en nombres, hier soir, au
Grand Hall et au Vinci, soutenir
leur champion pour ce duel musical
en quatre rounds.
L'ATTITUDE. Imaginez un peu Tatie
Danielle en homme et sur scène et
vous aurez, à peu de choses près,
l'image qu'a renvoyée Michel Sardou,
hier soir. Évidemment, pas question
de lui arracher plus de deux sourires
toutes les quatre chansons, ni même
d'espérer plus d'une phrase à chaque
pause. A l'opposé, Christophe Willem,
lui, n'a pas été avare en Blagues, mots
gentils et petites attentions pour son
public. Grand moment pour ses fans,
il s'est baladé dans la salle pour
saluer le public.
LE SHOW. D'un côté comme de
l'autre, bien que dans des styles
différents, la mise en scène était
soignée, l'éclairage de qualité et le
son excellent. Mention spéciale tout
de même à Christophe Willem, moins
statique que son aïeul, allant même
jusqu'à tenter quelques pas de danse.
L'AMBIANCE. Vainqueur par KO :
Christophe Willem. Avec lui, le
public saute, cri, danse, chante, frappe
dans les mains, jette des nounours,
des fleurs. Bon, évidemment, ses fans
ont, au bas mot, vingt ans de moins
que ceux de Sardou, mais quand
même...
LE PUBLIC. Le Grand Hall ayant
une plus grande capacité d'accueil que
le Vinci, c'est Michel Sardou qui
remporte cette manche avec près de 4.
500 spectateurs contre 1.870 pour
Christophe Willem. Toutefois, le
concert de ce dernier était archicomplet
depuis plusieurs semaines et
sans doute aurait-il été capable, lui
aussi, de remplir le parc des
expositions de Tours.
AND THE WINNER IS...
Christophe Willem !
Le même soir, le Grand Hall accueillait près de 4.400 personnes pour le concert de Michel Sardou.
Au Vinci, plus de 1.800 spectateurs, de 8 à 40 ans sont venus applaudir, Christophe Willem.
La Nouvelle République du Centre-Ouest